Investissez sereinement
Les cryptos qui font l’actualité, chaque semaine
Nos journalistes couvrent l’industrie des cryptos depuis 2017 et vous résument chaque semaine l’essentiel de l’actualité.
Les cryptos qui font l’actualité, chaque semaine
Nos journalistes couvrent l’industrie des cryptos depuis 2017 et vous résument chaque semaine l’essentiel de l’actualité.
Concentrez-vous sur les projets qui innovent
Définition, utilité, roadmap, tokenomics, nous vous aidons à vous constituer un avis sur les sujets du moment.
C'est le protocole qui capte le plus de valeur dans la finance décentralisée (DeFi) et il est déjà rentable.
Lido a attiré les capitaux de fonds très prestigieux comme Andreessen Horowitz (a16z) et Paradigm.
Néanmoins, le token LDO ne permet pas de bénéficier des rendements générés par le protocole. Son prix repose donc davantage sur l'attractivité générale du projet plutôt que sur l'utilité du token.
Lido pourrait faire l'objet d'un examen particulier des régulateurs qui s'intéressent de plus en plus au staking.
Le premier (73 millions de dollars) a eu lieu en mai 2021 avec le fonds Paradigm en tête, ainsi que Coinbase Ventures, DragonFly Capital et Delphi Digital.
Le second a eu lieu en mai 2022 avec l'entrée du fonds géant Andreessen Horowitz (a16z), qui a investi seul 70 millions de dollars.
La période de vesting s'étant achevée en août 2023, tous les tokens LDO ont déjà été distribués aux investisseurs et à l'équipe. Il n'y a donc plus à craindre une vente massive simultanée de gros portefeuilles historiques.
Depuis mai 2023, Lido s'est distingué comme l'un des rares protocoles décentralisés rentables. Les frais collectés surpassent les dépenses de la trésorerie, générant plus de 20 millions de dollars de bénéfices sur les 365 derniers jours.
La quasi-totalité de la trésorerie est composée de jetons directement liés au protocole (76 % de LDO et 23 % de stETH). En cas de krach majeur sur les marchés, la trésorerie s'exposerait à une forte diminution de sa valeur.
L'émergence de la tendance du re-staking, portée par le projet EigenLayer, semble apporter de nouvelles perspectives financières aux protocoles de staking liquide, et Lido en premier lieu.
Lorsqu'on dépose des ETH sur Lido, on reçoit l'équivalent en stETH. Le solde de stETH dans le portefeuille de l'utilisateur augmente quotidiennement pour refléter le rendement du staking.
Les stETH peuvent être utilisés dans de nombreux autres protocoles de finance décentralisée et vendus à un prix similaire à celui de l'ETH.
La parité de prix entre l'ETH et le stETH est maintenue car tout détenteur de stETH peut les échanger contre une quantité équivalente d'ETH sur le protocole de Lido (moyennant un délai de plusieurs jours). En cas de divergence des prix, une incitation économique à l'arbitrage entre les deux jetons existe pour rétablir la parité.
Lido domine actuellement le marché du staking liquide. Sa valeur totale bloquée (TVL) atteint 21 milliards de dollars, loin devant son concurrent le plus proche, Rocket Pool, qui affiche une TVL de 2,8 milliards de dollars.
La TVL de Lido dépasse celle de tous les autres protocoles de finance décentralisée, avec Maker en deuxième position (8,2 milliards de dollars). En outre, Lido représente un tiers de l'ensemble des ETH stakés au total, jouant ainsi un rôle majeur dans la gouvernance et la sécurité de l'Ethereum.
Les LDO ont été initialement distribués entre la trésorerie du protocole (36 %), l'équipe à l'origine du projet (35 %), les investisseurs (22 %) et les validateurs partenaires (6,5 %). Les LDO de la trésorerie sont principalement utilisés à travers des programmes de liquidity mining : ils sont distribués aux utilisateurs du stETH dans les différents protocoles DeFi afin de promouvoir l'utilisation du stETH.
Actuellement, la trésorerie est composée d'environ 415 millions de dollars (76 % de LDO et 23 % de stETH) et celle-ci est abondée par la commission de 10 % que le protocole prélève sur toutes les récompenses de staking des utilisateurs (5 % sont reversés aux validateurs). Les 90 % restants sont distribués aux utilisateurs.
Les deux premiers n’en sont pas à leur premier projet ensemble. Ils ont fondé Cyber Fund en 2014, une structure qui a investi dans de nombreux projets crypto comme Solana et Celestia. En décembre 2023, Cyber Fund a annoncé une sorte de renouveau du projet avec notamment le lancement d’un fond de capital risque de 100 millions de dollars dédié à la blockchain, à la robotique et à l’IA. De manière générale, les fondateurs de Lido communiquent assez peu sur leur rôle au sein du protocole. Le peu d’information sur l’équipe fondatrice et son rôle actuel dans le projet peut nous rendre méfiant, mais cela peut aussi être considéré comme un point positif pour la décentralisation et l’autonomie du protocole. Il y a actuellement une trentaine de développeurs actifs chaque mois sur le protocole et une moyenne de 3300 utilisateurs qui interagissent avec le smart contract chaque semaine.
Lido possède une très grande communauté : 165.000 followers sur X et un Discord réunissant 22.400 membres avec une équipe réactive et presque une centaine de messages par jour.
Le staking ne fait pas non plus l'objet d'un encadrement en Europe. Cela devrait être réglé dans la prochaine mouture du règlement MiCA, comme l'a annoncé la présidente de la BCE, Christine Lagarde, dès mi-2022. La plupart des spécialistes estiment que les régulateurs européens ont une attitude plus ouverte que les États-Unis.
Le système Lido repose sur la mise en commun des ethers (ETH) d'utilisateurs du monde entier sans distinction de nationalité. Potentiellement, les actifs d'investisseurs américains peuvent être mélangés à ceux appartenant à des Iraniens ou des Nord-Coréens.
Comme la quasi-totalité des tokens de gouvernance, le token LDO n'offre pas à ses détenteurs la possibilité de toucher des revenus générés par le protocole pour des raisons réglementaires.
La SEC considère qu'un token qui permet de toucher des revenus sans contrepartie s'apparente à un titre financier et doit donc être régulé de la sorte, car cela ressemble à des dividendes.
Le quorum de la gouvernance, qui désigne le pourcentage de tokens minimum pour faire un vote, a été fixé à 5 %. Cela signifie que le fonds Paradigm a la capacité de faire passer ses propositions unilatéralement en cas de faible participation. Comme la quasi-totalité des DAO, celle de Lido est régie par une minorité de participants actifs.
Lido travaille actuellement sur un nouveau modèle de gouvernance qui offrirait un rôle aux détenteurs de stETH. Ces derniers seraient ainsi en mesure d'exercer un droit de veto sur les propositions soumises au vote de la DAO. Cette initiative vise à renforcer la décentralisation et la démocratie participative au sein du réseau, atténuant ainsi les préoccupations liées à la centralisation.
Lido repose sur un réseau de 39 validateurs Ethereum indépendants et distincts, aucun d'entre eux ne détenant plus de 1,2 % du total des ETH stakés sur Lido. Bien que ce système ne soit pas parfait – un quart de ces validateurs étant basés aux États-Unis et presque la moitié utilisant des serveurs de cloud publics, les rendant dépendants d'hébergeurs tels qu'AWS – il a néanmoins permis de démocratiser le staking Ethereum auprès du plus grand nombre et limite le poids des grosses plateformes comme Coinbase (actuellement 15 % du staking Ethereum).
Malgré la bonne volonté de Lido à vouloir améliorer la décentralisation de ses opérateurs de nœuds, ces derniers ne sont pas encore assez diversifiés, notamment à cause du fait que 75 % d'entre eux reposent sur le logiciel Geth. Il est crucial d'utiliser une variété de logiciels pour garantir la continuité du fonctionnement du réseau en cas de défaillance de l'un de ces systèmes.
La DAO met à disposition de nombreuses ressources qui servent la transparence du protocole. Cependant, comme la quasi-totalité des DAO, celle de Lido ne compte qu'un petit nombre de contributeurs actifs et qui possèdent de très grandes quantités de LDO. En effet, le taux de participation à chaque vote est souvent légèrement supérieur à 5 % et ne dépasse jamais les 8 %. Dans la plupart des cas, les 10 votants les plus importants représentent plus de 80 % des LDO qui ont été comptés pour le vote.
Pour les concurrents de Lido, le défi de combler cet écart est considérable. Lido bénéficie d'un effet de réseau très puissant : son wstETH est accessible sur la majorité des blockchains et des protocoles DeFi, et jouit d'une liquidité supérieure à celle des jetons issus d'autres protocoles de staking liquide.
La communauté de Lido s'attèle actuellement à développer deux nouveaux modules destinés à faciliter considérablement l'intégration d’opérateurs de nœuds. Chaque module représentera un groupe d’opérateurs distinct, avec une structure de distribution des frais spécifique. À l'heure actuelle, un seul module existe, regroupant 39 validateurs préalablement approuvés. Les nouveaux modules envisagés offriraient davantage de flexibilité et permettraient d'élargir le réseau jusqu'à 300 opérateurs de nœuds.
Les actifs en découverte de prix font régulièrement l'objet d'une attention particulière de la part des investisseurs.La capitalisation du LDO atteint 2,8 milliards de dollars, ce qui situe le protocole à la 32e position du secteur crypto. Au sein de la finance décentralisée, seul Uniswap (UNI) fait mieux (3,5 milliards de dollars), mais Lido est le premier protocole en termes de TVL (21 milliards de dollars).
Vous pouvez acquérir du LDO sur la plupart des grandes plateformes d'échange (Binance, Coinbase, Kraken, Bitstamp, Bitpanda, Coinhouse, Swissborg, etc.).
Les adeptes des wallets auto-hébergés peuvent utiliser le LDO sur la plupart des offres du marché compatibles avec Ethereum (MetaMask, Rabby, etc.).
Concentrez-vous sur les projets qui innovent
Définition, utilité, roadmap, tokenomics, nous vous aidons à vous constituer un avis sur les sujets du moment.
Les sujets chauds du Web3, avant les autres
Les sujets chauds du Web3, avant les autres
Depuis plusieurs mois maintenant, la guerre des layers 2 fait rage et Coinbase y est officiellement entrée le 9 août, date à laquelle sa solution de scalabilité Base a été déployée sur le mainnet.
Au-delà de l'objectif affiché d'embarquer “le prochain milliard d'utilisateurs et le prochain million de développeurs sur la blockchain”, Base a surtout permis à Coinbase de trouver de nouveaux relais de croissance. Et de ce point de vue, le lancement est réussi.
En un peu plus de 5 mois, Base a intégré le podium des layers 2 en termes de valeur totale immobilisée (TVL) avec un peu moins de 400 millions de dollars, derrière Arbitrum (2,35 milliards de dollars) et Optimism (820 millions de dollars). Il a même intégré le top 10, toutes blockchains confondues, selon les données agrégées par DeFi Llama.
Base a généré plus de 5 millions de dollars de revenus à partir des transactions effectuées par les plus de 390 000 utilisateurs, selon les données agrégées par le gestionnaire d’actifs 21Shares sur Dune Analytics.
Ces bons chiffres ont en grande partie été réalisés grâce au lancement l’été dernier du réseau social FriendTech, dont la frénésie passagère a provoqué un nombre record de transactions sur Base, avec un pic à 1,8 million la journée du 14 septembre puis 1,4 million le 2 octobre.
Mais la spéculation n'explique pas uniquement le succès du layer 2 de Coinbase. “Base a mis en place un système d'onboarding très complet. Contrairement à d'autres blockchains, il est bien plus facile de s'y déployer. Grâce à cela, ils ont réussi à mobiliser une communauté importante assez rapidement”, remarque Mounir Benchemled, CEO de l’agrégateur de DEX ParaSwap, qui s’est également déployé en septembre sur le layer 2 de Coinbase.
Une alliance stratégique avec Optimism
Pour lancer son layer 2, Coinbase a choisi d’utiliser l’OP-Stack, l’optimistic roll-up développé par Optimism lancé en juin dernier.
“Aujourd’hui, l’OP-Stack est la solution de layer 2 la plus développée. Optimism offre également l’avantage de fournir une roadmap plus claire que ses concurrents et un accompagnement pour les projets plus poussés”, poursuit Mounir Benchemled. Des arguments forcément différenciants pour une entreprise aux ambitions institutionnelles comme l’entreprise dirigée par Brian Armstrong.
Quelques semaines après le lancement de Base, Coinbase a annoncé partager la vision d’Optimism fondée sur les principes d’une “Superchain”, soit un réseau de layers 2 interopérables entre eux.
Le 24 août, les deux entreprises ont même annoncé un accord de partage des revenus générés par Base. En retour, le layer 2 de Coinbase pourra recevoir jusqu’à 118 millions de tokens OP (environ 250 millions de dollars au cours actuel) sur une période de 6 ans, ce qui lui permettra de participer à la gouvernance d’Optimism.
Profiter de sa marque
“Même si Base a eu un départ intéressant, il devra trouver sur le long terme des éléments différenciants par rapport aux autres solutions de layer 2”, avertit Stanislas Barthélémi, responsable blockchain & crypto chez KPMG.
Base dispose d’une base potentielle de plus de 100 millions d’utilisateurs et de la puissance d’une marque qui est actuellement l’une des plus rassurantes du marché en termes de réglementation.
“Ces dernières années, Coinbase a dépensé énormément d’argent pour simplifier au maximum son expérience utilisateur à la fois pour sa plateforme mais aussi pour ses différents produits comme Coinbase Wallet. Elle pourrait en faire de même pour Base et ainsi s’assurer une traction intéressante”, poursuit Stanislas Barthélémi.
Les possibilités ne manquent pas, d’autant plus que l’USDC, le stablecoin de Circle, est disponible depuis début septembre de manière native sur Base, c’est-à-dire sans passer par un bridge. Pour Stanislas Barthélémi, “cette intégration ouvre un champ des possibles assez important pour du paiement du quotidien ou cross-border à moindre frais. Coinbase a clairement de nombreux leviers à actionner pour rendre viable Base”.
La décentralisation en ligne de mire
Au-delà de faciliter l’accès pour ses utilisateurs à la blockchain, Coinbase n’a cessé de marteler ces derniers mois sa volonté de décentraliser le fonctionnement de Base pour en faire “une plateforme ouverte et neutre où les développeurs et les utilisateurs peuvent participer librement”, explique l’entreprise qui pour le moment n’a pas dévoilé de calendrier précis.
Un temps évoqué comme une possibilité “à un moment donné dans le futur” par son directeur juridique Paul Grewal, le lancement d’un token natif pour Base a pour le moment été totalement exclu par le CEO Brian Armstrong. “Nous n’avons pas prévu de créer un jeton pour Base”, a-t-il expliqué début décembre au média américain Decrypt.
“Il est plus difficile d’imaginer décentraliser un layer 2 sans token”, soulève Mounir Benchemled. “Un token procure davantage de flexibilité pour mettre en place des modèles de gouvernance ou des incitations à utiliser le protocole”, complète-t-il.
Il faut dire que l’environnement américain n’est pas forcément propice à un tel lancement, la Securities and Exchange Commission (SEC) ayant drastiquement resserré la vis réglementaire concernant le secteur crypto depuis la chute de FTX. Depuis plusieurs mois, le gendarme boursier américain tend à considérer la majorité des cryptos ou tokens comme des titres financiers. Une requalification que Coinbase souhaite éviter plus que tout.
“En raison de cette menace et du manque de clarté dans les règles, de nombreux projets ont mis en stand-by leur projet de token”, confie un entrepreneur français qui vient de passer plusieurs mois aux États-Unis.