L’ère du numérique est là et après les bouleversements qu’elle a imposés aux communications, à la consommation, et autres, l’homo numericus s’apprête à transformer sa perception et son utilisation de la monnaie de manière profonde avec l’avènement d’un outil inédit : Bitcoin.
Malgré son potentiel immense et sa quasi-inéluctabilité pour qui veut bien y prêter attention, l’invention de Satoshi Nakamoto demeure ignorée (ou rejetée au 3ème plan) par les différents courants politiques qu’on pourrait qualifier de traditionnels. Sûrement à cause de son incompréhension, le sujet est boudé alors même qu’il pourrait être source de solutions créatives à nombre de nos problèmes sociétaux, et pourtant les partis l’évitent comme s’ils risquaient d’être frappés d’anathèmes s’ils avaient le malheur de l’aborder sous un autre angle que “ça consomme (sic) de l’énergie donc c’est néfaste”.
Aujourd’hui, si l’on se fie aux chiffres fournis par l’ADAN et KPMG, 12% des Français possèderaient des crypto-actifs . Cependant, aucune organisation politique n’a encore pris le sujet à bras le corps ; elles qui sont d’habitudes si promptes à proposer des mesures pour séduire le moindre électorat potentiel. Étonnant ! Bitcoin est éminemment politique et amène à se questionner, entre autres, sur le mécanisme de l’expansion monétaire (hyper ?) inflationniste malheureusement normalisé aujourd’hui.
Mais on aurait tort de s’arrêter à ce seul sujet !
En effet, il apporte également un éclairage nouveau sur la transition énergétique, la protection des individus dans l’espace numérique, la décentralisation du pouvoir, la liberté d’investir et de choisir sa retraite, la protection des épargnants … autant de matières qui méritent d’ouvrir des discussions à l’aune ce nouveau phénomène numérique. Les bitcoineurs les plus convaincus aiment répéter comme un mantra : « Fix the money, fix the world ».
Ce n’est pas une simple provocation ou une lubie, le but est clairement de faire ouvrir les yeux sur cette réalité bien prégnante : l’argent est un puissant structurant de nos vies. Nous devons être en contrôle de celui-ci car c’est lui qui régit de nombreux aspects de nos existences et qui finance les politiques publiques et les progrès sociétaux.
“N'ayez pas peur ! Ouvrez, en effet, toutes grandes les portes au Bitcoin !” Fort de ce constat de leur non-représentation sur le terrain politique, les bitcoineurs et les crypto-porteurs au sens large sont-ils condamnés à ce que les lois se fassent sans eux ou pire encore contre eux ?
On le voit clairement aujourd’hui avec le décret PSAN ou la régulation MiCA, qui, au-delà de contraindre les acteurs économiques du marché, sont dangereuses pour les individus. Imaginez que les dispositions sur l’interdiction des portefeuilles non-hébergés deviennent à terme réalité … ce serait une catastrophe démocratique ainsi qu’un drame pour la souveraineté des individus.
Nous ne pouvons plus ignorer ce monde législatif et régulateur ; la politique de la chaise vide nous a desservi et continuera de nous desservir, soyons-en certains !
Choisir la voie naturelle des partis déjà installés ne semble, à ce jour, pas une option viable car le sujet sera relégué page 4 d’un programme alors qu’il devrait être primordial. Il se retrouvera dilué, coincé entre les réductions d’impôts sur les voitures électriques et la proposition du menu « Bio » à la cantine. La construction nécessaire d’une véritable réflexion articulée autour de Bitcoin comme colonne vertébrale sera donc soigneusement évitée et le terme ne deviendrait qu’un mot distillé dans une vision contradictoire aux velléités électoralistes.
Il est grand temps que les médias braquent leurs projecteurs sur Bitcoin et son essence plutôt que de commenter sporadiquement la volatilité de son cours sous le prisme d’un référentiel euro ou dollar. Loin des pseudos experts qui assènent continuellement les mêmes aphorismes creux sur la révolution blockchain et les changements de paradigme d’internet, nous devons nous organiser et élever ce sujet pour construire le futur dans lequel nous souhaitons vivre.
C’est dans cette optique que j’ai présenté ma candidature à ces élections législatives, avec la volonté d’offrir pour la première fois une caisse de résonance à Bitcoin, qui fait donc une entrée, que nous espérons humblement remarquée dans le débat politique. Avec l’objectif de s’y installer durablement ! Car lors des prochains scrutins, nous serons plus nombreux encore, à n’en pas douter, à oser y contribuer. C’est la première pierre à l’édifice de ce mouvement, qui, tout comme Bitcoin, viendra d’en bas, et n’aura probablement pas de chef ni d’organe central mais qui s’étendra dans tout le pays pour enfin ne plus jamais être ignoré et faire partie intégrante de notre société.
Une candidature sans étiquette politique, indépendante, sans aucune allégeance, dont la seule ambition est d’ouvrir la discussion sur cet objet bien plus que numérique. Et ça marche ! Déjà plusieurs journaux, locaux, régionaux, nationaux et même internationaux ont relayé notre démarche en louant le courage et la hardiesse de cette proposition affranchie.
Nous sommes légions à ne plus nous reconnaître dans les compromissions partisanes et qui voyons avec dégoût les alliances et les calculs politiques qui bafouent toutes les idées et les principes. Nous sommes légions à posséder du Bitcoin. Nous tous qui ne votons pas ou plus, et qui méritons une nouvelle représentation. Levons-nous, présentons-nous, engageons-nous pour ne plus laisser la politique se faire sans nous.
À partir de maintenant, on arrête de voter BLANC, on vote ORANGE !