1/ Qu’est ce que le Bitcoin ?
Le bitcoin est considéré comme la première crypto-monnaie de l’Histoire.
Tout a commencé en octobre 2008. Quelques semaines après la faillite de Lehman Brothers, l’une des plus grosses banques américaines, un mystérieux document est téléchargé sur internet.
Titre du document de 9 pages ? “Bitcoin : un système de paiement électronique de pair à pair.”
Son auteur ? Satoshi Nakamoto.
Satoshi Nakomoto, dont on ne connaît pas encore l’identité, proposait dans ce qui est également appelé le livre blanc de Bitcoin, un moyen de créer un système pour une monnaie décentralisée. On parle de Bitcoin comme d’un grand livre transparent sans autorité centrale.
Cette fameuse formulation donne la nature même de l’ADN de Bitcoin. C’est un projet basé sur la transparence, la sécurité et la désintermédiation. À priori, on peut se dire que le projet est intéressant, mais il est difficile de se faire une idée concrète de ce qu’est le Bitcoin.
Pour vous permettre de mieux comprendre ce que propose Bitcoin, replongeons dans le système bancaire traditionnel.
Aujourd’hui, la plupart de l’argent est d’ores et déjà “numérique”. Les banques gèrent essentiellement leur propre registre de transactions. Cependant, les livres des banques ne sont pas transparents et il sont stockés sur l'ordinateur principal de chacune d’entre elles. En d’autres termes, il nous est impossible - ou presque - de pouvoir regarder ce que font les banques avec l’argent qu’ils « sécurisent ».
C’est à ce niveau-là que Bitcoin se démarque.
Bitcoin est un registre transparent. N’importe qui, peut, à tout moment, jeter un coup d’œil à ce qu’il se passe sur la blockchain Bitcoin. Ce « grand livre », est accessible en permanence, tant qu’Internet fonctionne, et il est alors possible de voir l’ensemble des transactions et donc du solde global. Néanmoins, Bitcoin assure un pseudo-anonymat à ses utilisateurs puisque personne n’est censé connaître l’identité de celui qui exécute une transaction sur le réseau.
Avec Bitcoin, tout est ouvert, transparent et traçable, mais vous ne pouvez pas savoir qui est à l’origine ou à la réception d’une transaction. Néanmoins, certaines adresses par lesquelles transitent ces transactions sont connus, ce qui permet de savoir comment leurs entreprises favorites (Tesla, MicroStrategy) a agi sur les marchés.
En parlant de transaction, une anecdote a désormais acquis le statut de maxime quasi-religieuse pour Bitcoin. En mai 2010, un transfert de 10 000 Bitcoins a été enregistré entre deux adresses.
Cette transaction spécifique est le premier achat effectué avec des Bitcoins, réalisé par un certain Laszlo. Pour la petite histoire, Laszlo a publié un message sur le forum Bitcoin Talk en 2010 demandant à quelqu'un de lui acheter deux pizzas en échange de 10 000 bitcoins. L’annonce n’est pas restée sans réponse puisque quelqu’un lui a acheté ses deux pizzas en l’échange de ces milliers de Bitcoins. Au cours actuel, ce repas lui aurait coûté plusieurs centaines de millions de dollars… Rien que ça.
2/ Bitcoin est un actif numérique
Bitcoin est une monnaie numérique, entièrement dématérialisée. Il n’est pas question de pièces d’or ou d’argent, de billets dont la valeur dépend du nombre inscrit dessus. On parle d’une monnaie unique construite sur la blockchain. Pour information, la production de Bitcoin est limitée à 21 millions et chaque bitcoin est composé de 100 millions de Satoshis. C’est-à-dire que la plus petite valeur qu’il est possible d’acheter est un cent millionième de Bitcoin.
Ce à quoi vous nous répondriez très certainement, mais Bitcoin n’est pas la seule monnaie numérique. Aujourd’hui nos sociétés fonctionnement majoritairement grâce à l’argent numérique. Mais ce qu’il faut comprendre, c’est que lorsque vous payez avec votre carte, les euros ou les dollars utilisés ne sortent pas des banques. Ces euros ou dollars ne sont que des inscriptions numériques entre banques et intermédiaires de paiements (VISA, Mastercard…).
Avec l’avènement du paiement en carte de crédit, désormais en sans contact voire avec sa montre ou son téléphone, quiconque peut transférer de l’argent à un proche sans pour autant utiliser un montant précis d’espèces. De nombreux sceptiques se demandent alors pourquoi Bitcoin est une si grande nouvelle ? Quelle est la réelle nouveauté ?
Pour la première fois, depuis que l'argent numérique existe, nous disposons d'une alternative monétaire au système actuel. Bitcoin est un moyen de paiement qu’aucun gouvernement ou banque ne peut contrôler. Bitcoin est décentralisée, dématérialisé, transparent et a une valeur.
Pour faire simple, Bitcoin est l'Internet de l’argent. Il utilise la technologie blockchain pour assurer les transactions et permet l’établissement d’un service de pair à pair sur Internet. Pour vous faire une idée, Bitcoin vous permet de réaliser des transactions financières sans révéler vos informations personnelles. Votre nom ou votre numéro de carte bancaire n’est jamais révélé, car Bitcoin n’en a pas besoin. La blockchain vous reconnaît comme propriétaire d’une adresse Bitcoin vous permettant d’envoyer et de recevoir des fonds sans tiers de confiance externes. La blockchain de par sa nature opère comme un tiers de confiance (on vous explique en détail ce qu’est la blockchain ici).
3/ Pourquoi Bitcoin a de la valeur ?
Nombreux sont les critiques de Bitcoin à remettre en cause sa valeur.
Ce qui nous intéresse quand on parle de la valeur en économie, c’est l’idée de valeur d’échange. En bref, un bien a une valeur d’échange quand il est utile et rare. Bitcoin remplit ces deux critères. Son offre est limitée à 21 millions et son fonctionnement permet à quiconque disposant d’une connexion internet d’avoir le contrôle sur son argent.
Pour donner du crédit à cette idée, le marché du Bitcoin - bien que spéculatif - donne du crédit à la valeur cette monnaie numérique. Le public est prêt à échanger ses monnaies émises par les banques centrales contre du Bitcoin.
Ce sont les notions d’offre et de demande qui donnent une valeur à un bien ou à un service. En ce qui concerne Bitcoin, c’est suite aux premiers échanges que Bitcoin acquiert de la valeur, au-delà de l’utilité, la technologie fonctionne. Il n’est plus juste question du mystérieux projet de Satoshi, mais de sa réalisation.
Vous avez dorénavant compris les prémices de l’idée de valeur pour Bitcoin. Vous êtes désormais en passe de comprendre en quoi les notions de valeur et de prix sont inhérentes à Bitcoin.
Petite pause, on reprend sa respiration… Et c’est reparti !
Lorsque l’on pense au "prix" du bitcoin, on se réfère en réalité au prix de la dernière transaction effectuée sur une plateforme de négociation spécifique (par exemple Bitstamp, Binance ou encore Coinbase). Bitcoin contrairement au dollar américain n’a pas de prix établi. C’est le marché qui définit son prix.
💡 Retour en cours d’économie : l’offre est une fonction croissante du prix et la demande est une fonction décroissante du prix.
Bitcoin n’échappe pas à cette règle rudimentaire. La valeur de Bitcoin augmente si l’acheteur 2 paie plus cher son Bitcoin que l’acheteur 1. Le fonctionnement est inverse lorsque le prix baisse.
Vous nous diriez, pourquoi pas, Bitcoin a de la valeur parce que certains en achètent, mais cela ne suffit pas. Vous auriez tout à fait raison. C’est pourquoi nous vous proposons d’étayer 6 attributs qui confèrent sa valeur à la monnaie de Satoshi.
L'offre de Bitcoin est limitée. Il n'y aura jamais plus de 21 millions de Bitcoins en circulation, ce qui représente une réserve de monnaie numérique bien plus importante que celle de n'importe quelle autre nation du monde à l'heure actuelle. De par sa nature numérique, les détenteurs de Bitcoin peuvent utiliser son réseau, et ce, quelle que soit leur position dans le monde. Seule une connexion internet est requise afin de réaliser l’échange.
Un peu plus de 17 millions de Bitcoins ont été extraits jusqu'à présent, il reste donc moins de 4 millions de Bitcoins à miner. Vous l’aurez compris, Bitcoin est rare par essence. Mais ce n’est pas tout puisqu’il se raréfie. Il faut savoir que Bitcoin fonctionne par cycle. Tous les 4 ans, Bitcoin connaît un halving (la rémunération des mineurs est divisée par deux, ndlr). La première conséquence est la diminution du nombre de Bitcoin entrant en circulation sur le marché. La seconde est l’augmentation de son prix.
Bitcoin est la seule monnaie qui permet de diffuser les transactions financières directement au public d'une manière qui grâce à la blockchain ne peut être égalée par aucune autre monnaie. Toutes les transactions peuvent être consultées librement.
Bitcoin est décentralisé Bitcoin est la seule monnaie numérique qui s'est approchée, même de loin, d'un système décentralisé. Cette décentralisation est essentielle, car elle garantit le fait qu'aucun acteur ne puisse avoir un contrôle total sur la monnaie. Il n'y a pas un seul ordinateur qui détient le grand livre. Avec Bitcoin, chaque ordinateur qui participe au système conserve également une copie de la blockchain. Ainsi, si vous vouliez détruire le système ou pirater ce grand livre, vous devriez attaquer des milliers d'ordinateurs qui en conservent une copie et la mettent constamment à jour. En treize années d’existence, personne n’a réussi à hacker Bitcoin. Une question se pose en filigrane, peut-on parler d'un pouvoir de la décentralisation ? Possible.
Bitcoin ne connaît pas de frontières Comme Bitcoin n'est pas une monnaie physique, il peut être utilisé dans tous les pays de la planète (si la loi le permet). En outre, quiconque souhaite accepter des paiements en Bitcoin en provenance d'autres pays n'a pas non plus à se soucier des taux de change. La valeur de Bitcoin est la même quel que soit l'endroit où l'on regarde.
Bitcoin offre la liberté Bien qu'il y ait un nombre croissant de plateformes d'échange de Bitcoins exigeant un KYC (Know Your Customer), il demeure possible d’en acquérir anonymement. Cette liberté peut être importante pour les habitants de pays comme la Chine et l'Argentine, dont les monnaies nationales ont été exploitées par leurs gouvernements.
Le fait que Bitcoin ait été créé pour être divisible permet l’échange de ces actifs comme fongibles. Prenons un exemple simple pour expliquer ce qu’est la fongibilité. 5 pièces d’un euro sont l’équivalent d’un billet de 5 euros. On ne peut pas vraiment faire la différence entre les pièces et les billets entre eux, un euro s’échange contre un autre euro, ils sont alors interchangeables donc fongible. Avec Bitcoin, c’est un peu différent. Un bitcoin est égal à un autre bitcoin, toutefois, de par la traçabilité de cette monnaie via la blockchain, certains ont plus ou moins de valeur. On parle de Bitcoin teintés ou sales quand ils ont transité par des adresses associés à des activités illicites. Ces bitcoins sont sur la liste de noire de certains gouvernements, ayant de facto un impact sur leur prix.
4/ Est-ce que Bitcoin pollue ?
Les crypto-monnaies sont réputées pour être mauvaises pour l'environnement... Mais y a-t-il un moyen de faire mieux ?
Bitcoin utilise le mécanisme de consensus Proof of Work. Le PoW est basé sur un système assez simple, celui du minage. Son point faible évident est la consommation énergétique de Bitcoin. Selon le Cambridge Bitcoin Electricity Consumption Index, Bitcoin représente 0.42% de la production mondiale d’électricité alors que le minage de Bitcoin consommerait près de 85 TWh par an. À titre de comparaison, le minage d’or représente 131 TWh chaque année.
Il est indéniable que la forte consommation énergétique de Bitcoin pose problème. Néanmoins, le minage est au cœur même du projet Bitcoin, en constituant sa caractéristique principale. Le minage de Bitcoin est le processus de validation des transactions sur la blockchain, et ce, sans l'intervention de tiers. Ce système de validation consomme de grandes quantités d'énergie, en utilisant la puissance de calcul de milliers de machines minières.
L'ensemble de ce processus était auparavant possible avec des ordinateurs domestiques, mais le matériel de minage a évolué depuis le début des années 2010, donnant naissance à des puces conçues uniquement pour le minage de Bitcoins. Ces machines tournent en permanence, entraînant une consommation importante d’électricité.
Pour ce faire, les mineurs achètent de l’électricité, le plus souvent produite à partir de combustibles fossiles. La combustion émet des gaz à effet de serre qui réchauffent l’atmosphère et provoque une pollution considérable. D’après le Cambridge Bitcoin Electricity Consumption Index, Bitcoin rejette 47.11 MtCo2e (millions de tonnes d'équivalent CO2) par an. C’est environ 0.10% des émissions de gaz à effet de serre mondial.
Le problème ne s'arrête pas là puisque la concurrence entre les mineurs a pour conséquence la consommation d’énergie du réseau. Ce qu’il faut comprendre du processus de minage de Bitcoin, c’est que plus sa valeur augmente, plus il y a de concurrence. Dans le même sens, plus il y a de concurrence, plus les calculs pour résoudre le prochain bloc sont complexes, et donc plus les machines de minage sont demandantes en énergie pour fonctionner efficacement.
À titre indicatif, en mai 2021, les ordinateurs du réseau de mineurs Bitcoins effectuaient 180 quintillions de suppositions par seconde selon le magazine One Earth. À cette époque, chaque Bitcoin se vendait aux alentours des 36 000 dollars avant de grimper à 57 000 dollars en décembre 2021. Avec de tels montant, il n'est pas étonnant que les mineurs s'efforcent constamment d'extraire davantage de crypto-monnaies et ce, même en période de bear market.
Ce qu’il faut retenir, c’est que la technologie blockchain et les crypto-monnaies offrent de nouvelles opportunités pour tous les secteurs. De la finance aux médias, du divertissement au e-commerce. Mais malheureusement, les statistiques accablantes concernant sa consommation énergétique détournent l'attention de ses nombreux avantages et braquent les projecteurs sur sa nocivité pour l’environnement… À juste titre.
C’est actuellement le plus grand frein à l’adoption des cryptos. La problématique environnementale est une affaire d’intérêt public et, sans réelle prise en compte de la part de l’ensemble de l’écosystème, il se pourrait que le grand public et ses détracteurs n’adoptent jamais Bitcoin et les technologies blockchain.
Malgré la mauvaise presse dont les crypto-monnaies font l’objet, certaines entreprises de mining plus durables comme Sato Technologies Corp au Canada, développent des projets en mettant la dimension écologique au cœur de leur activité. Preuve qu’il est possible de diminuer son empreinte carbone.
5/ Quand le Bitcoin a-t-il explosé ?
BTC a explosé plusieurs fois. On parle alors de cycle, correspondant à différentes phases de marché.
Comment ne pas évoquer son cours quand on parle de Bitcoin. Alors qu’un BTC coûtait 0.003$ en mars 2010, il était valorisé à $68,721.93 le 10 novembre 2021. On peut donc aisément admettre que Bitcoin a explosé en l’espace d’une dizaine d’année.
Pourtant, il n’est pas question d’un long fleuve tranquille. Le Bitcoin est un actif particulièrement volatile qui a évolué au rythme de cycle. On parle d’ailleurs souvent de bull market ou de bear market.
💡 Bull Market : Les conditions de marché sont particulièrement favorables au Bitcoin. Il y a une euphorie généralisée qui tire le prix du Bitcoin vers le haut.
💡 Bear Market : Conditions défavorables de marché auxquelles s’ajoutent un désintéressement croissant des investisseurs. Les prix sont profondément baissiers.
Revenons à nos moutons. Quand le cours du bitcoin-a-t-il explosé ?
Votre professeur de philo, vous rabâché très certainement au lycée qu’il n’y a pas une seule bonne réponse. C’est pareil avec Bitcoin. Il existe plusieurs phases d’escalades des prix correspondant à une démocratisation importante de Bitcoin. Il faut remonter en 2017 pour trouver le premier bull run. Le cours du bitcoin est entré dans une phase parabolique au cours de laquelle sa valeur a augmenté à plusieurs reprises. Le 11 décembre 2017, le bitcoin a atteint son ATH à 20 000 $. Après ce pic, les premiers investisseurs ont commencé à vendre en masse leurs positions. Ce n’est que fin 2020, début 2021 que le marché est repartie à la hausse… Et de quelle manière ! Au printemps 2021, Bitcoin a touché 60 000$ avant de corriger et de repartir toucher son “all time-high ” à plus de 68 000$.
6/ Quel portefeuille utiliser pour Bitcoin ?
Tout le monde vous dit d’acheter du Bitcoin, mais comment procéder ? Il y a une véritable démarche à suivre puisqu’avant d'acheter du Bitcoin, vous devez créer un portefeuille pour les stocker.
Les portefeuilles couramment nommés wallet peuvent être sur votre mobile, votre ordinateur de bureau ou même un matériel physique que vous pouvez transporter avec vous. Lorsque vous configurez votre portefeuille numérique, vous disposez de ce que l'on appelle une clé privée, qui sert de mot de passe pour accéder à vos Bitcoins. Lorsque vous effectuez une transaction, vous recevez ce que l'on appelle une clé publique, qui permet de relier l’acheteur au vendeur en inscrivant cette dernière sur la blockchain.
Il existe différents types de portefeuilles, on parlera notamment de cold wallet et d'hot wallet. La distinction est assez simple, un cold wallet est un appareil physique que vous pouvez transporter sur vous. C'est notamment ce que propose la licorne française Ledger. Dans une autre perspective, les hot wallet sont des portefeuilles connectés en permanence à Internet. Ils vous permettent de stocker, d'envoyer et de recevoir des cryptos. Les hot wallets sont eux liés à des clés publiques et privées qui facilitent et sécurisent les transactions.
Lorsque vous possédez une crypto-monnaie, vous recevez une clé privée qui est identifiée comme la vôtre. Les clés publiques sont quant à elles semblables à des noms d'utilisateur de compte ; elles identifient le portefeuille afin que l'utilisateur puisse recevoir des jetons sans révéler son identité. Les clés privées sont semblables à des numéros d'identification personnels et vous permettent d'accéder au portefeuille, de vérifier le solde, d'effectuer des transactions, etc. Sans l'une ou l'autre de ces clés, le wallet est ineffectif.
Un hot wallet est connecté à un serveur web. Il initie une transaction financière impliquant des crypto-monnaies via des pages web basées sur un navigateur. Il ne stocke toutefois pas ces cryptos. Son rôle principal consiste plutôt à signer et à autoriser des transactions financières de manière numérique.
Étant donné que les hot wallets sont connectés à Internet, ils ont tendance à être un peu plus vulnérables aux piratages et aux vols que les méthodes de stockage à froid. Il faut aussi relever que la différence première entre ces deux types de wallet est leur utilisation. Les cold wallet ont tendance à être utilisé pour stocker des quantités importantes de crypto-monnaies et ce, sur le temps long. En ce qui concerne les hot wallet, ils ont la particularité d’être accessibles sur les différents desktops (téléphones, ordinateurs) et ont donc l’avantage de permettre la réalisation de transactions plus rapidement.
7/ Comment acheter du Bitcoin ?
Vous l’aurez compris, la question de l’achat de Bitcoin ne se pose qu’après avoir compris comment le stocker. C’est avec ce que l’on appelle des exchanges que l’on peut acquérir du Bitcoin.
Le premier en date restera Bitcoinmarket. En 2010, les Bitcoiners se rendaient compte de la valeur de cette crypto-monnaie et c’est sur le forum Bitcointalk qu’un individu anonyme utilisant le pseudonyme de « dwdollar » a proposé cette plateforme pour échanger la monnaie de Satoshi. L’histoire retiendra que l’exchange s’est écroulé sur lui-même après avoir rencontré des problèmes de sécurité.
Pour autant, en 2022, l’utilisation de ces Exchanges est encore le moyen le plus répandu d’acheter du Bitcoin. Ces plateformes sont nombreuses à être en concurrence, on peut notamment penser aux géants américains, Coinbase et FTX, et Binance d’origine chinoise.
Le principal problème des exchanges centralisés est qu'ils sont régis par une autorité centrale. Cela signifie que c’est une société à but lucratif qui contrôle vos fonds et vos données, tout comme une banque traditionnelle. En outre, les exchanges centralisés utilisent le modèle de carnet d'ordres que l'on trouve dans les bourses traditionnelles. La plateforme agit en tant que dépositaire. Pour faire simple, elle agit comme un intermédiaire entre acheteurs et vendeurs. En somme, la garde des actifs, la cotation des actifs, la liquidité, le siège social, le conseil d'administration et l'exécution centralisée des transactions sont autant de qualités d'une plateforme centralisée.
Pour autant, tous ces éléments peuvent être décentralisés et c'est ce que les dEx (plateformes décentralisées) se proposent de faire. Il est alors question de plateformes d'échange pair à pair, entièrement régies par des logiciels et ses utilisateurs. Sur ces plateformes décentralisées, il vous suffit de connecter votre portefeuille, comme MetaMask, et vous êtes prêt à négocier directement à partir de celui-ci. Cela rend le trading privé et rapide, sans passer par le processus fastidieux de création d'un compte bancaire et d'un compte de trading.
C’est la protection de la vie privée des utilisateurs qui est prise en compte par ces dEx. Les enquêtes de Know Your Customer (KYC) intrusives sont limitées voire non avenues. Cela permet aux utilisateurs de conserver le contrôle sur leur identité, leur adresse, leurs revenus, et bien plus encore… Les dEx les plus connus sont Uniwap, SushiSwap et Paraswap.
Dans une dimension bien différente, il est également possible d’investir dans Bitcoin en passant par la finance plus traditionnelle. En effet, l’année 2021 a vu le premier ETF Bitcoin voir le jour avec le $BITO. Un ETF Bitcoin est un fonds négocié en bourse. Celui-ci suit spécifiquement le cours du $BTC et permet aux traders d'acheter ou de vendre le titre via les bourses. Comme tous les autres ETF, il est possible d’acquérir ces actions en les échangeant contre des monnaies fiat (dollar, euro). Néanmoins, une différence notable est à relever, le détenteur de cet ETF a la possibilité d’être rémunéré en Bitcoin en lieu et place des monnaies fiat.
Finalement, le dernier moyen d’investir dans Bitcoin est de passer par les bourses traditionnelles. En effet, de nombreuses entreprises cotées sur les différentes places de marché, investissent elles-même dans Bitcoin, que ce soit par de l’achat, par du mining ou par de l’entrée au capital de certaines start-up Bitcoin. La plus connue est certainement MicroStrategy, la firme américaine était jusqu’alors dirigée par Michael Saylor, un bitcoin maximalist (défenseur absolu du Bitcoin ndlr).
8/ Comment miner du Bitcoin ?
Le minage est l’une des caractéristiques principales du mécanisme de consensus Proof of Work (PoW) utilisé par la blockchain Bitcoin. Le minage est le processus par lequel sont découverts et validés de nouveaux blocs pour la blockchain. Les mineurs sont les validateurs du réseau Bitcoin.
La participation combinée de tous les mineurs de Bitcoin permet de conserver l'intégrité de la blockchain et de garantir l'immuabilité des transactions. Le terme "minage" n'est pas utilisé au sens propre, mais en référence à la façon dont les métaux précieux sont collectés. Les mineurs de bitcoin résolvent des problèmes mathématiques et confirment la légitimité d'une transaction. Ils ajoutent ensuite ces transactions à un bloc et créent des chaînes de blocs donnant ainsi son nom à la blockchain.
Les mineurs à l’origine sont essentiels au bon fonctionnement de la blockchain, pour les inciter à créer de nouveaux blocs, ils sont récompensés en crypto-monnaies, en l’occurence en Bitcoin. La rémunération est actuellement fixée à 6,25 BTC par bloc depuis le halving de 2020, mais la plupart des mineurs reçoivent généralement beaucoup moins en raison de leur collaboration au sein d'un bassin minier (on revient dessus par la suite).
Lorsqu’on parle de « halving », il faut comprendre que tous les 210 000 blocs minés, soit environ tous les quatre ans, la récompense accordée aux mineurs de bitcoins pour le traitement des transactions est réduite de moitié. C'est la façon dont Satoshi Nakamoto a pensé Bitcoin afin d’imposer une inflation synthétique des prix jusqu'à ce que tous les Bitcoins soient libérés.
Vous savez désormais ce qu’implique techniquement le minage de Bitcoin, mais comment faire pour commencer à miner du Bitcoin ?
Le minage de bitcoins dans le cadre d'un pool de mineurs (club de mineurs) plus important est le moyen le plus simple, le plus rapide et le plus fiable de s'assurer que votre opération de minage de bitcoins soit rentable. Vous vous associez à d'autres mineurs pour partager les récompenses.
En vous inscrivant à un pool, vous (et tous les autres membres du pool) acceptez de partager les bitcoins que vous recevez avec l’intégralité des participants. Cela signifie que vous recevrez régulièrement de petits paiements. C'est pourquoi si vous optez pour cette solution, il vous faudra chercher quel pool répond le mieux à vos attentes. Les critères à prendre en compte sont nombreux, mais s'il ne fallait en garder que trois, ce serait la taille du pool, les frais à concéder à ce dernier ainsi que les autorisations de retraits.
De nos jours, la méthode la plus connue pour miner passe par l’acquisition de matériel dédié. Il est essentiel de miner des Bitcoins avec du matériel construit spécifiquement à cet effet. En effet, sans cela, la consommation d'électricité pourrait coûter trop cher par rapport au rendement de la machine.
Lorsqu'on parle de comment miner des bitcoins, il est possible de le faire seul, surtout si vous avez le bon matériel pour le faire. Cela semble par ailleurs être la meilleure idée, car vous ne devriez pas avoir à partager vos gains avec des milliers d'autres personnes. Cependant, cela signifie également que vous ne partagez pas non plus les bénéfices des milliers d'autres mineurs. Vous n'êtes payé que si vous êtes le mineur qui résout le hash. Cela signifie que vous êtes non seulement en concurrence avec tous les autres mineurs de la planète, mais aussi avec tous les pools. Débuter ainsi semble donc être assez compliqué.
Vous l'aurez compris, il n'est plus pratique de "miner en solo" des BTC. Au lieu de cela, ceux qui cherchent à miner chercheront à rejoindre un pool. Vous l’aurez compris, les pools partagent les récompenses entre les mineurs en échange d'une petite commission. Cela permet aux mineurs de gagner des récompenses de bloc sur une base régulière et cohérente.
Dernière option possible, le cloud mining. Au lieu d'utiliser un ordinateur de minage Bitcoin, vous pouvez simplement souscrire à un contrat, payer les frais et louer l'équipement de minage, qui fonctionne 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, sans aucune action de votre part. Il y a des avantages et des inconvénients à ce type de minage.
Commençons par les points positifs, vous n'avez pas besoin d'acquérir des machines pour miner du bitcoin. La conséquence est que vous n'êtes pas responsable du matériel utilisé par le cloud provider. Le cloud mine pour vous. En ce qui concerne les conséquences négatives, vous devez verser un paiement pour payer les frais en amont du minage. Ensuite, vous n'êtes pas certain d'être rentable en fonction du cours du Bitcoin puisque que vous signez généralement pour une période longue, d’une à deux années. À cela s'ajoute le fait que ces clouds sont les cibles de nombreux hackers et qu'il existe également de nombreuses arnaques. Il est donc important d'être très prudent vis-à-vis de certains fournisseurs.
9/ Qui utilise Bitcoin ? Quels sont les pays qui utilisent Bitcoin ?
Comment parler de Bitcoin sans évoquer le cas du Salvador ? En septembre 2021, le président Nayib Bukele donnait à Bitcoin le statut de monnaie légale. Le Salvador a connu une forte médiatisation suite à cette annonce, car en tant que monnaie légale, elle est désormais acceptée dans tous les commerces du pays. Vous pouvez désormais presque tout acheter en Bitcoins, de la bouteille d’eau au bien immobilier.
Depuis la légalisation de la crypto-monnaie dans le pays, quelque 3 millions des 6,7 millions de Salvadoriens ont téléchargé l'application Chivo lancée par le gouvernement pour effectuer des transactions en bitcoins, selon des données officielles. Néanmoins, cette utilisation est remise en cause par les salvadoriens, peu satisfaits du déploiement de Bitcoin. Un autre pays à suivi la voie tracée par le Salvador, c’est la République Centrafricaine.
Pour autant, l’immense majorité des pays ne reconnaissent pas bitcoin comme une monnaie. Dans une majorité de cas, Bitcoin ainsi que les autres cryptos sont considérées comme des actifs numériques. Dans ce sens, les différentes autorités gouvernementales consentent à ce que les particuliers puissent acheter des cryptos pour leur propre usage. Cela s'applique également aux entreprises qui n'ont pas de restrictions particulières. Elles sont généralement libres d'accepter ou non l'utilisation d’actifs cryptos en échange de leurs biens ou services.
Néanmoins, force est de constater que le législateur agit pour réguler les actifs cryptos et éviter les nombreuses dérives. En tant que classe d'actifs relativement nouvelle, les crypto-monnaies sont actuellement jugées à l'aune de décisions plus anciennes concernant des actifs numériques antérieurs. Cependant, les cryptos se différencient drastiquement des autres actifs numériques, ce qui les rend difficiles à intégrer dans les lois actuelles. C’est pourquoi l’Union européenne a décidé de lui dédier un texte de loi spécifique : MiCA.
En conclusion, la technologie apportée par Bitcoin et les crypto-monnaies semble désormais reconnue puisque de nombreux mastodontes de l'économie mondiale investissent dans le web3 et s'accordent sur l'innovation inéluctable qu'apportent ces actifs et leurs écosystèmes. À titre d’exemple, les géants Alphabet - maison mère de Google - et BlackRock ont respectivement investit 1.5 et 1.2 milliard de dollars dans des start-up du secteur.