Malgré un marché volatil qui peine encore à redémarrer franchement, certains projets Web3 ne connaissent pas la crise et Cross The Ages en fait partie.

Le jeu Web3 cofondé par Richard Estève et Sami Chlagou a bouclé une série A de 3,5 millions de dollars menée par Animoca Brands, l’un des plus importants fonds d’investissement  du secteur qui a déjà investi dans près de 400 start-up du secteur. Sébastien Borget (The Sandbox) et Nicolas Jeuffrain (Tenergie) ont également participé au tour de table. Jusqu’ici, la société était entièrement détenue par ses deux cofondateurs.

Cette levée de fonds réalisée en equity s’ajoute aux près de 20 millions de dollars levés auparavant via le CTA, le token natif du projet qui est listé pour la première fois sur des plateformes d’échange à partir de mercredi. Il s’agit de Bybit, Kucoin, Gate.io, MEXC, HTX, Poloniex et sur la plateforme d’échange décentralisée Uniswap.

Créée en 2020, la société a lancé son premier jeu basé sur des cartes représentées sous forme de NFT (Non-fongible Token) au premier trimestre de 2023. Aujourd’hui, le jeu totalise près de 400.000 téléchargements et 150.000 utilisateurs actifs mensuels.

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Devenir une marque

Cette injection d'argent frais devrait permettre à la société basée à Marseille de lancer un deuxième jeu Web3 et de continuer à développer la marque autour de l'univers Cross The Ages via la sortie de bandes dessinées et d'un deuxième roman dont la sortie est prévue, selon nos informations, pour octobre prochain. Une série audiovisuelle est également en préparation et devrait sortir à l'horizon 2027.

"Dès le départ, nous voulions créer une marque autour de l'univers du jeu. Le Web3 nous a permis de fédérer une communauté très rapidement", explique Sami Chlagou à The Big Whale. "Nous avons réussi à générer des revenus importants et à être rentables rapidement", ajoute-t-il.

Actuellement, la société compte 85 employés, dont 75 en France. Elle avait déjà un bureau à Dubaï et en a ouvert un nouveau à Tokyo le mois dernier.

“Si plus de 60 % de nos utilisateurs sont européens, près de 20 % sont situés au Japon. Globalement, nous avons de grandes ambitions en Asie mais aussi au Moyen-Orient où le Web3 se développe de manière exponentielle ces derniers mois”, ambitionne Sami Chlagou.