L'actu. La star française de basketball Rudy Gobert (qui vient de rejoindre Minnesota) a investi dans la pépite des NFT Sorare.
Le contexte. Après le football et le baseball, Sorare, qui est valorisée plus de 4 milliards d’euros, a signé un partenariat avec la NBA (basketball).
Pourquoi c'est important. Le sport est l’un des secteurs où les NFT se développent le plus.
The Big Whale : Vous venez d’investir dans Sorare. Pourquoi ?
Rudy Gobert : Je m’intéresse depuis deux ans à tout l’univers du Web3. J’avais repéré Sorare l’année dernière parce que c’est une société qui touche au sport et que c’est un gros succès français. J’ai eu la chance de rencontrer l’équipe et Nicolas Julia (lire notre interview exclusive avec le patron de Sorare) , nous avons beaucoup discuté du sport, de la crypto, et dès que j’en ai eu l’occasion, j’ai investi.
Combien avez-vous investi ?
C’est confidentiel.
Qu’est-ce qui vous plaît dans Sorare ? En quoi les NFT sont un atout, un plus ?
L’équipe me plaît, c’est un point essentiel. Mais au-delà de ça, c’est surtout la vision qui m’a convaincu. Aujourd’hui il y a une technologie, la blockchain et tout cet univers du Web3 avec les cryptos et les NFT, qui permettent de réinventer les modèles économiques. Ce que je veux dire par là, c’est que Sorare n’est pas seulement un jeu de football, de baseball et de basketball où vous collectionnez des cartes, c’est aussi une nouvelle expérience.
Sorare ne fait pas que relier les fans aux clubs, il relie aussi les fans entre eux. Beaucoup de gens ont l’impression que ce n’est pas grand-chose, mais c’est une vraie révolution qui va toucher tous les secteurs, et pas seulement le sport.
Certains régulateurs s'intéressent à Sorare et pourraient le requalifier de jeux d'argent. N'y voyez-vous pas un risque ?
Si j'ai investi, c'est que je suis confiant.
Que pensez-vous des critiques sur le Web3 ?
Elles sont normales. La technologie ne cesse d’évoluer. Aujourd’hui, on parle de la blockchain, des cryptos, nous sommes dans la période d’innovation où c’est un peu inconfortable pour les gens. Comme avec Internet, personne ne voit encore où tout cela va nous mener. C’est quelque chose de nouveau, les gens ont du mal à imaginer un autre monde, c’est toujours comme cela que ça se passe.
Beaucoup de grands sportifs comme Gerard Piqué, Kylian Mbappé ou Serena Williams ont investi dans Sorare. Est-ce que leur présence a aussi pu jouer ?
Forcément (rires) . Mais tout ça nous ramène à la vision de Sorare et de l’équipe. Ils veulent davantage impliquer les utilisateurs et aussi les sportifs. Je ne suis pas le seul basketteur à avoir investi. Blake Griffin a aussi investi.
En parlant des sportifs, Sorare vient de signer avec la NBA et le syndicat américain des joueurs professionnels de basket. Est-ce que vous les avez aidés ?
J’ai tout fait pour en tout cas. Je joue aux États-Unis depuis plusieurs années, je connais bien la NBA, et je m’entends très bien avec la patronne du syndicat des joueurs. Cet accord est une excellente chose pour tout le monde.
Qu’est-ce que cela va changer pour la National Basketball Association (NBA) et pour Sorare ?
Aux États-Unis, le sport est une industrie à part. Il y a une vraie économie sectorielle qui doit sans cesse innover et Sorare vient apporter une partie de cette innovation. Et pour Sorare, le basket américain est un marché immense. On parle de dizaines de millions de fans. Les Américains sont très fans de sport et aiment collectionner tout ce qui se fait autour, donc ça devrait très bien marcher.
Nous sommes seulement au début : il y a encore plein de choses à faire avec Sorare pour améliorer le jeu, l’expérience, pour permettre aux collectionneurs de maximiser leurs investissements tout en prenant du plaisir.
Est-ce que vous investissez beaucoup dans les start-up ?
J’investis depuis quelques années dans des start-up et des entreprises de différents secteurs. J’ai déjà fait plusieurs investissements dans le Web3, notamment dans CoinZoom qui est une plateforme d’échange américaine et le partenaire officiel crypto de l’équipe des Utah Jazz. CoinZoom travaille avec Visa. Ils ont développé un système d’interopérabilité dollar-crypto. Si vous avez la carte CoinZoom "Visa”, vous pouvez payer en crypto un peu partout.